LES AFFAIRES COURANTES
Voici une petite réflexion sur les ondes pour vous
mettre l'eau à la louche, pardon à la bouche.
A condition que vous
n’ayez pas la nausée lorsque vous naviguez, malgré vous, en eaux troubles.
Si on exclut les dessous
de table et les blanchiments d'argent sale, qui n'ont d'ailleurs jamais
existés dans notre propre Pays, les grosses affaires se traitent rarement
en liquide.
Et pourtant...
Il est courant qu'une
affaire qui flotte entre deux eaux ne puisse se terminer dans les temps et finisse dans le lac. A moins qu'on réussisse
à la repêcher avant, sa chute occasionne alors des remous et entraîne une perte
sèche de liquide. C'est ce qu'on appelle la fluctuation des cours.
La vie n'est pas toujours
un long fleuve tranquille pour les hommes d'affaires toujours affairés. Couler
leur(s) société(s) n’est pas leur principal souci ; en bons capitaines
d’industries, ils pensent surtout à se sortir sains et saufs d’un éventuel
naufrage. Dès qu'ils sentent venir
l'orage, il leur faut agir vite, mais
sans précipitation, pour éviter de plonger, c'est-à-dire garder la tête hors de
l'eau.. Ils doivent savoir nager et ne pas hésiter surtout à mouiller leurs
subordonnés. Car, pour espérer avoir un parachute en or lorsqu'ils sautent, il
leur faut ouvrir le parapluie en grand.
Quoique... ce n'est pas
toujours nécessaire; de bonnes relations et/ou une bonne couverture en haut
lieu font aussi bien l'affaire... dans les affaires.
Voir sombrer le bâtiment
chargé d’âmes tout en étant à l’abri du
danger leur donne le fier sentiment du devoir accompli.
C'est le secret des
affaires.
Chuttttt……… motus et
fluctuat nec mergitur.
Ite missa est !
Amen !
Comme quoi, les hommes
d'affaires ne perdent jamais leur latin, ni rien d'autre.