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Critiques de la déraison pure

12 octobre 2009

La crise pour qui ?

La crise financière à fait découvrir au petit monde ce que les grands faisaient de leur argent: jouer au Monopoly  à coup de milliards. Les bénéfices ne se partagent pas avec ceux d'en bas, les dettes oui.
On a découvert aussi, ce que tout le monde savait, qu'il existait des niches, sinécures, fiscales, et autres magouilles où on ne parle qu'en millions, au minimum.
On a moins parlé des salaires des élus, si prompts à dénoncer ceux des autres; quand on fait partie de la meute, on en est à l'abri. Ceux des hauts fonctionnaires, au-dessus de tous contrôles fiscaux , ceux des sportifs dits de "haut niveau", même quand leurs performances restent au ras des pâquerettes. Et ceux des "journalistes" qui trustent la radio et la télévision pour produire des émissions débiles. Et tous les autres connus ou encore cachés.

Des exemples ? En voici tirés du web:

Castaldi

Cauet                      Delarue

Drucker

Dumas                       Ferrari

Pujadas

Ces données sont extraites d'un diaporama signé RB,  lesquelles ne sont pas forcément à jour.

Les chefs des chaînes pleurent misère, sont toujours en quête d'argent pour alimenter leur caisse, sans penser un seul instant à freiner leurs salaires pharaoniques.

En revanche, les gagne-petit vont comprendre leur erreur d'être en bas. Imposition des indemnités des accidentés du travail, augmentation des carburants (la taxe carbone à bon dos !), et par suite, augmentation de tous les produits, augmentation de la taxe télé ( il faut bien payer les animateurs), augmentation du forfait hospitalier, etc...

La crise oui, mais pas pour tout le monde.

Liberté, Egalité, Fraternité est de plus ne plus désuet. Pire c'est devenu de l'hypocrisie de la conserver comme devise.

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11 juin 2009

Hadopi, c’est fini !

La loi affublée du joli nom d’Adopi n’a pas franchi le mur du Conseil d’Etat. Ce qui prouve qu’il existe encore quelques personnalités sensées dans ce pays.

Que les piratages à outrance, et surtout ceux qui sont destinés à la revente, soient considérés comme des contraventions me semble normal. Mais que la surveillance, on pourrait dire l’espionnage, des réseaux et des particuliers, ainsi que les sanctions à appliquer, soient confiées à une « Haute » autorité, constituée d’ayant droits civils, m’apparaissait complètement aberrant.

Les « majors » ont défendu leur vache à lait, sous prétexte d’atteinte à la création, alors qu’ils ne la rétribue qu’à 20% , pour les plus « productifs ». Le plus souvent, c’est beaucoup moins.

 Wikipedia présente une étude assez complète sur le sujet. Elle permet de se faire une idée plus précise sur les tenants et les aboutissants de cette affaire qui n’a pas fini de faire beaucoup de remous.

 

En attendant, j’ai écrit une petite complainte pour ces pôvres majeurs d’hommes.

Hadopi, c’est fini !

 

Nous n’aurons plus jamais
A cause de l’anathème

 

Nous n’aurons plus jamais

 

Le Conseil a décidé

 

Nous n’aurons plus jamais

 

Ça nous fait de la peine

 

Nous n’aurons plus jamais

 

Ce que nous avons demandé

 

 

 

Refrain

 

Hadopi, c’est fini

 

Et dire que c’était habile

 

De nous les grands vautours

 

Caprice, c’est fini

 

Je ne crois pas

 

Que je nous r’verrons ça un jour

 

Hadopi, c’est fini

 

Et dire que c’était habile

 

De nous les grands vautours

 

Caprice, c’est fini

 

Je ne crois pas

 

Que je nous r’verrons ça un jour

 

 

 

Nous n’aurons plus jamais
A cause de l’anathème

 

Nous n’aurons plus jamais

 

Ce que nous avons demandé

 

Pourtant ça c’était bien

 

De dire sanctionnons

 

Les pervers piratages

 

Privant les bandes de son

 

 

 

Refrain(2)

 

Nous n’aurons plus jamais

 

La manne qui coulait

 

Jusqu’au dernier sou

 

Sans mesure on recevait

 

Tout au long des années

 

Nous n’pourrons plus jamais

 

Espionner, espionner

 

 

 

Refrain (3)

30 novembre 2008

Diatribe sur la connerie à l’état pur….

A toi (et à tes semblables), la chose nuisible, tapie dans ta bêtise, dont le seul but dans la vie est, au pire, de nuire, au mieux de détruire, je veux dire ton fait.

Je te nomme « la chose » car, si de l’extérieur tu peux apparaître comme un être humain, ton comportement ne peut  t’inclure parmi eux.  Tu n’es pas extraordinaire, tu es marginal.

Ton cerveau, gros comme un grain de mil ne te permet sans doute pas d’appréhender ce que peut signifier l’intelligence et encore moins le respect d’autrui.

Bon à rien, tu n’es pas nul en tout. Ta tête n’est remplie que de chiffres : des zéros et des uns – certainement avec davantage de zéros – Tu es un robot. Un robot malfaisant. Et comme tel, tu es un super  producteur de virus. Quelle gloire !

Tu passes des heures et des heures devant ton ordinateur à concocter des saloperies que tu envoies sur le web afin de causer le plus de dégâts possibles dans des millions de foyers, d’entreprises ou de services publics.

Belle mission que tu t’es assignée là !

Quelles motivations peuvent t’inciter à une conduite aussi misérable et aussi veule ?

Je ne suis pas Freud, mais il me semble que tu dois avoir de sérieuses déficiences autres que celle du cerveau. Refoulement sexuel déjà. Car, à ton âge, car tu es jeune c’est sûr, lorsqu’on passe plus de temps devant un écran d’ordinateur qu’à chercher la compagnie des autres, garçons ou filles, on peut avoir des doutes sur les capacités de l’intéressé dans ce domaine. Frustration sociale aussi, les autres ne reconnaissent pas  tes mérites, alors tu te venges sur toute la population terrestre. La lâcheté est probablement un de tes traits de caractère dominant, si je peux utiliser ces  derniers mots  à si mauvais escient. Surtout ne pas faire face aux victimes. Il faut manquer de courage pour s’attaquer au monde, caché dans son gourbi comme une araignée dans sa toile. Encore que l’araignée a des circonstances atténuantes; elle est obligée de se conduire ainsi pour se nourrir, elle n’a pas le choix, elle. Toi, c’est toi qui a choisi d’être un prédateur, un destructeur, rien que pour le plaisir.

Quand on est lâche, on a peur de tout. T’es-tu un jour regardé dans un miroir – si toutefois tu en as un – face-à-face avec toi-même ? Les yeux dans les yeux ? Non, certainement pas. Tu ne pourrais y voir que le robot, le rebut.

Je suis une de tes victimes. Une parmi des milliers, voire des millions. Réjouis-toi ! Tu as réussi à franchir la barrière des anti-virus et à pénétrer dans mon foyer. Gloire à toi !

Après plusieurs années d’efforts, j’avais réussi à avoir une Ferrari, le lendemain, il ne me restait plus qu’une 2 chevaux désossée. Il m’a fallut des heures de travail pour récupérer une partie de mes données. Le reste est perdu à tout jamais. J’ai dépensé de l’argent pour les réparations. En bref, mon existence a été gâchée pendant deux semaines à cause d’un pauvre imbécile, et une grande part de mes travaux et de mes souvenirs a été effacée à jamais.

Evidemment, ce qui m’est arrivé est bénin comparé à ce que peuvent avoir subi d’autres victimes. Souvent des dégâts irrémédiables.

Toi fanfaron de pacotille hâte-toi de fêter ta victoire minable, car un jour, peut-être demain, tu trouveras ton maître et ton châtiment. Dans ta prison tu pourra méditer sur le respect d’autrui et la vacuité de ton existence.

…A moins que tu fasses germer ton grain de mil afin qu’il devienne assez important pour te faire prendre conscience de ta pauvre existence de légume et te dicte une conduite plus digne qui pourrait t’amener à te rapprocher de l’homo sapiens sapiens.

 

On peut toujours espérer !

 

 

28 novembre 2008

Egalité, fraternité

La radio nous apprend que cinq SDF sont morts de froid pendant des deux dernières nuits. Banalité ! La routine. Rien à dire.

Autre banalité : le Figaro Magazine, quant à lui, nous apprend que, lors du « Salon international de l’horlogerie de prestige » dont il précise bien qu’il en est partenaire, une montre, oui une montre, une tocante, une breloque, enfin un truc qui sert en principe à indiquer l’heure, a été adjugée pour la somme de 2,6 millions francs suisses (1.700.000 €) ! Une bagatelle, comparée aux 22 millions de francs suisses, montant total des transactions (14.400.000 € ), uniquement pour des montres !).  Auxquels il convient d’ajouter les frais de la transaction, ceux de la salle des coffres à bâtir autour des objets etc. Un record mondial semble se réjouir ce magazine, tout entier dédié à la vie quotidienne du Français moyen:

Inutile de faire le rapprochement entre ces deux annonces..

Les potentats qui ont acheté ces broutilles considèrent les montres comme des objets de valeurs, rien d’étonnant à ces prix ! En revanche, la vie d’un homme ne représente aucun intérêt dans leurs sphères étanches, cloisonnées de billets de banque.

On pourrait espérer que ces magnats, chaque fois qu’ils contempleront leurs emplettes, feraient ce rapprochement tant souhaitable, mais ce ne serait qu’utopie. Pour qu’ils fassent un parallèle entre leurs dépenses consacrées aux gadgets et le nombre de logements qu’ils représentent, il faudrait que les vies humaines soient cotées en bourse et que les placements financiers soient moins rentables que les placements altruistes. Ce n’est pas demain la veille… Seule compte leur devise ( et leurs devises !) : Tous pour un, tout pour moi ! Et pour longtemps.

D’ailleurs, pour confirmer leur philanthropie, s’il en était besoin, ce même Figaro fait état d’un certain Philippe Germond de chez Atos Origin et autre José Luis Duran, directeur général de Carrefour, remerciés tous deux pour leur gestion malheureuse, qui percevraient chacun, en récompense de leurs mauvais et (déloyaux ?) services, une prime supérieure à 4.5 millions d’euros (soit 568 SMIC annuels) ! Pendant qu’on licencie à pleine charrette les smicards (1321 € bruts par mois) parce qu’ils coûtent trop cher !

 Dans les années 1790, certains « aristos » avaient poussé trop loin la charrette, qui se sont retrouvés dedans.

O tempora ! O mores !

Qui sait ?

10 avril 2008

Pauvres de nous !

Je ne doute pas que vous soyez intéressés par cette information importante pour la sérénité de votre vie quotidienne.
En effet, il est bon de savoir que certaines personnes ne seront pas trop pénalisées par la nouvelle augmentation du gaz. Avouez que cela est rassurant !
Voici les 20 plus grosses fortunes mondiales, en milliards de dollars, classées par le magazine Forbes

Nom et nationalité                                                                     Fortune      Age
1. Warren Buffett (USA/Fond d'investissemrent):                                62          77
2. Carlos Slim (Mexique/ Telecommunications):                                   60          68
3. Bill Gates (USA/ Informatique):                                                    58          52
4. Lakshmi Mittal (Inde/ Industrie):                                                  45          57
5. Mukesh Ambani (Inde/ Industrie):                                                43          50
6. Anil Ambani (Inde/ Industrie):                                                     42          48
7. Ingvar Kamprad (Suède/ Ikéa):                                                   31          81
8. KP Singh (Inde/ Immobilier):                                                       30         76
9. Oleg Deripaska (Russie/ Oligarque, Aluminium)                               28          40
10. Karl Albrecht (Allemagne/ Distribution):                                      27          88
11. Li Ka-Shing (Hong Kong/ Immobilier):                                         26,5       79
12. Sheldon Adelson (USA/ Immobilier):                                           26          74
13. Bernard Arnault (France/ Luxe):                                               25,5        59
14. Lawrence Ellison (USA/ Informatique):                                       25          63
15. Roman Abramovich (Russie/ Oligarque, energie):                         23,5        41
16. Theo Albrecht (Allemagne/ Distribution):                                   23           85
17. Liliane Bettencourt (France/ Cosmétique):                                22,9         85
18. Alexei Mordashov (Russie/ Oligarque, industrie):                         21,2        42
19. Prince Bin Talal Alsaud (Arabie Saoudite/ Famille royale):             21           51
20. Mikhail Fridman (Russie/ Oligarque, Banque):                             20,8        43            

Le seul chagrin que l'on puisse avoir, c'est que le premier français, Bernard Arnaud n'est que le treizième sur la liste, avec 25,5  milliards de dollars seulement.
Commet pourrait-il augmenter ses employés avec un si faible revenu ? Il ne faut pas demander l'impossible ! Cela ne représente que 20.000.000 de SMIC à 1281 euros brut par mois, soit 1.700.000 années. Une bagatelle !

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4 avril 2008

Comme chacun sait, l' Education Nationale est

Comme chacun sait, l' Education Nationale est chargée d'ouvrir l'esprit des enfants qui lui sont confiés par des parents confiants.
Et ce dans diverses matières sur lesquelles je ne m'étendrai pas, d'une part car vous les connaissez autant que moi, et d'autre part parce que j'essaie, autant que je peux, d'éviter de m'étendre dans les matières qui ne sont pas toutes en odeur de sainteté. 
Parmi icelles, il se trouve l'éducation musicale. En l'occurrence, pour l'ouverture d'esprit des enfants, pour leur donner le goût de la belle musique, on serait en droit d'attendre qu'on leur parle, au moins des plus classiques compositeurs et de leurs œuvres: Schubert, Mozart, Debussy et autres qui ont marqué, chacun de leur style, l'art musical européen, voire mondial.
Et bien, pas du tout, le programme de troisième cette année a été consacré, tenez-vous bien, à Johnny Hallyday, au groupe Police, au groupe Indochine, et... à... Marylin Manson...

Allez parler opéra à vos enfants après une formation musicale aussi choisie ! Bravo l'Education Nationale ! Mais qui établit des programmes aussi loufoques ?
23 mars 2008

TOUT VA POUR LE MIEUX DANS LE MEILLEUR DES MONDES…

«  Tiens Père, écoute, je te lis un texte que je viens de trouver sur Internet ! C’est quelqu’un qui rapporte une conversation téléphonique surprise entre deux personnes. »

 - « Bonjour, comment tu vas ?

- Ça va, et toi ? (Marcelle)

- Moi ça va, et toi ? (Gilberte)

- Moi ça va. Mais qui c’est qu’est au téléphone ?

- Bah, tu m’as pas reconnue, c’est Gilberte !

- Gilberte, moi c‘est Marcelle ! Comment vas-tu ?

- Je sais bien que tu es Marcelle, puisque c’est moi qui t’appelle ! Moi ça va plutôt bien. Que deviens-tu ? Je t’appelle pour avoir de tes nouvelles. Ça fait si longtemps !

- Oui, bien longtemps ! Pour moi, c’est le train-train !

- Ton mari, ça va ?

- Si on veut, Marcel est à l’hôpital. Un cancer. Le médecin dit qu’il n’en a plus pour très longtemps.

- Oh ben ça alors ! Et les enfants ?

- L’aîné a fait une fugue, je n’ai pas de nouvelles depuis six mois. La petite est au lit avec les oreillons. Tu vois, c’est le train-train ! Et toi comment ça va ?

-  Ça pourrait être mieux. Gilbert est mort il y a deux jours et je t’appelais en attendant le corbillard.

- Oh mon Dieu ! Tu n’es pas plus avancée que moi !

- Si, j’ai un peu plus d’avance. Surtout que le gamin a eu un accident de vélo et il a les deux jambes dans le plâtre. La petite, elle ça va, elle n’a qu’une bronchite.

- Et bien ma pauvre, tu n’es pas bien vernie !

- Bof, j’ai l’habitude. Toi, tu n’es guère mieux lotie !

- Ah ça ! Figure-toi que tu as eu de la chance de me trouver, car là j’attends l’huissier qui doit me déménager tout et le téléphone aurait déjà dû être coupé, mais ils ont sans doute oublié.

- Mais où vas-tu habiter ?

- J’ai trouvé un travail où je suis logée, mais évidemment les enfants je ne peux pas les garder.

- C’est toujours ça, au moins, tu ne seras pas à la rue !

- Ça, ça ne risque pas ! Je travaille comme bonne à tout faire chez des rupins et je dois être à leur disposition 24 heures sur 24, et ils ne s’en privent pas. Alors pour ce qui est de sortir…m

- T’es bien payée au moins ?

-  Logée, nourrie, blanchie –c’est moi qui lave- et 300 euros par mois. Ça pourrait être pire !m

- C’est sur qu’il y a toujours pire, mais quand même, il y en a qui profitent de nos malheurs. Et les enfants.

- La dass va s’en occuper, moi je ne peux plus. C’est la vie ! Et toi ?

- Moi, je n’ai plus de travail depuis six mois. L’usine est partie en Chine, alors tout le personnel a été viré. Et la sédic m’a rayée des chômeurs, si bien que je touche plus rien. Tu vois, pour moi aussi c’est le train-train !

- Comment tu fais alors ?

- Je fais des petits boulots par-ci par-là en attendant mieux. Si c’est possible…

- Bon, Gilberte, je dois te quitter car l’huissier est arrivé. A plus tard.

- C’est, à plus tard ! Beaucoup plus tard. Porte-toi bien Marcelle !

- Porte-toi bien Gilberte ! ».

 « Alors, Père, qu’en pensez-vous ?

- Qui est l’énergumène inconscient qui a commis de telles sornettes ?

- C’est un humoriste d’après la signature !

- Drôle d’humour ! Cela ressemble plus à de l’humeur ! On a tort de laisser paraître de tels propos sur Internet. Enfin, c’est de la fiction ! Mon fils, quitte cette farce et va te préparer, j’ai retenu une table chez Ledoyen, je dois te présenter à quelques personnes influentes qui me doivent beaucoup.

- Encore chez Ledoyen ! On ne pourrait pas un peu changer ? Lassere par exemple.

- Là tu exagères ! Son Dom Perignon ne me convient pas. Et puis chez Ledoyen, c’est pratique car j’y ai une table à l’année. Mais cela ne m’empêche pas de t’emmener à la Tour d’Argent et autres maisons étoilées au moins quatre fois par semaine !

- Oui, enfin… Mais croyez-vous vraiment que cela puisse exister de telles situations ? Nous aussi, nous avons des personnes à notre service en permanence. Combien les payez-vous ?

- Tu crois réellement que je m’occupe de telles contingences ? Je dirige je ne sais même plus combien de sociétés, je fais partie du conseil d’administration d’à peu près de toutes les entreprises du CAC 40, et tu me demandes combien nous payons une domestique ! Demande à ta mère, ou plutôt à l’intendant, nous n’allons tout de même pas nous préoccuper de la domesticité !

- Mais vous devez avoir cependant une idée de leurs gages !

- Je ne sais pas moi. Peut-être deux ou trois mille euros, voire quatre…Mais parlons plutôt de choses sérieuses. Je t’ai fait acheter une montre dont j’avais remarqué la publicité sur le Figaro. Tiens la voici !

- Oh, elle est pas mal ! Combien elle a coûté ?

- Tu t’intéresses aux prix des choses maintenant ! Rassure-toi, je ne l’ai payée que quinze mille euros, ce n’est pas cela qui va nous ruiner !

- Nous sommes riches n’est-ce pas ?

- Riches ? Etre riche cela ne signifie rien. L’argent ne compte pas ! Le seul avantage de l’argent, c’est qu’il donne le pouvoir. Le pouvoir, voilà l’important !

- Le pouvoir ? Je croyais que c’était les politiques qui le détenaient !

- Où vas-tu chercher de telles inepties ? Les politiques sont notre façade, ce sont des marionnettes dont nous tirons les ficelles. C’est une position bien plus confortable !

- Pouvez-vous m’expliquer ?

- Les politiques sont des pantins dont le seul but est d’atteindre les ors de la République. Pour y arriver, ils sont prêts à toutes les combines, toutes les compromissions. Et il en faut pour se faire élire et encore plus pour conserver le niveau acquis. Parce que ces gens là sont à la merci des électeurs, ils doivent sans cesse s’en faire bien voir, quitte à aller faire les marchés paysans la veille de chaque scrutin. Mais, en plus, et c’est le plus difficile, ils doivent complaire aux caciques de leur parti, car les bonnes places sont rares !

- Cela ressemble à de la prostitution ! Mais comment intervenez-vous ?

- C’est très simple ! Les politiques ont besoin de beaucoup d’argent pour élargir leur influence, pour faire campagne et pour paraître.

- La République les paie pourtant !

- Certes, et bien trop cher. Mais comme ce sont eux qui votent leurs rétributions, ils ne se gênent pas !

- Comme vous en sorte !

- …Peut-être, mais moi ce n’est pas pareil, ce n’est pas l’argent de l’Etat !

- C’est vrai, ce sont les entreprises qui vous versent de l’argent. Mais continuez votre explication, je crois que je commence à comprendre !

- Tu vois, c’est simple ! Les politiques viennent nous trouver et nous les accueillons volontiers. Nous les finançons grassement et en échange, nous leur demandons quelques petits services ou nous les aiguillons sur les petites réformes qui pourraient nous être utiles. En fait c’est nous qui orientons les décisions politiques.

- Ils pourraient refuser toutes ces petites choses après avoir reçu les fonds !

- Nous sommes des hommes d’affaires, pas des philanthropes ! Nous les tenons par les c…….s et ils ne peuvent rien contre nous !

-  Et vous les tenez tous de cette manière ?

- Bien sûr que non. Mais personnellement, je n’en connais pas qui échappent au système. Reconnais que notre position est bien plus stable, plus rémunératrice et… plus confortable que celle de ces gens !

- J’ai bien compris la leçon Père ! Mais pour en revenir à ces gens qui ne gagnent que trois mille euros par mois, je me doute qu’ils ne doivent pas avoir de grands pouvoirs, ne serait-ce que celui d’achat ! Comment font-ils déjà pour vivre avec aussi peu ! Et comment en sont-ils arrivés à cette situation ?

- Décidemment, tu divagues. Qu’est-ce qui te prends de t’intéresser aux petites gens. Des gens de rien ! Enfin, pour ta gouverne, sache que ces gens là n’ont pas voulu travailler pendant leur scolarité et qu’ils ont continué après. Nous, ceux qu’ils nomment les « nantis » , nous avons travaillé dur pour arriver au sommet de la hiérarchie sociale.

- Vous voulez dire que ceux qui ne sont pas riches, c’est qu’ils l’ont bien voulu ?

- Exactement. Tous les hommes sont égaux, c’est dans la Constitution !

- Et on ne peut rien faire pour eux ?

- Et puis quoi encore ! Déjà que l’Etat nous oblige, nous les chefs d’entreprises à payer un SMIC à nos employés, alors que la plupart d’entre eux, sont loin de le mériter.

- C’est quoi un SMIC ?

- Un salaire minimum, même pour le plus mauvais des ouvriers !

- C’est combien le SMIC ?

- Je n’en sais rien. Quatre ou cinq mille euros, où quelque chose d’approchant. Ce sont des détails qui ne me concernent pas. Tout ce que je sais, c’est que ces tarifs sont bien trop élevés pour une entreprise. Les frais salariaux grèvent beaucoup trop les coûts de production et…

- Et vous, combien gagnez vous par mois ?

- Je n’en sais rien, c’est encore un détail qui ne m’intéresse pas. Cinq ou six millions, enfin dans cet ordre là.

- Il y a là une belle différence, ne trouvez-vous pas ? Je ne comprends pas pourquoi tant de gens préfèrent être pauvres plutôt que travailler davantage. Moi, dès que je débuterai dans une de vos entreprises, je vous promets de travailler dur pour tenir mon rang, je ne voudrai à aucun cas percevoir un SMIC !

- Tu as raison mon fils, mais d’abord, ne te préoccupe plus des gens du bas, cela te porterait préjudice auprès de nos amis… enfin… de nos alliés. Et dépêche-toi, je voudrais en terminer assez vite de ce repas, il faut que j’aille choisir la couleur de ma nouvelle Rolls. Tiens, au fait, c’est bientôt ton anniversaire, tu ne voudrais pas changer ta Ferrarri, elle doit commencer à être vieille !

- Oh, elle n’a que six mois…

- C’est ce que je disais, elle est vieille ! Je t’en commande une nouvelle en même temps que la Rolls, cela me fera gagner du temps. Tu es prêt ?

- Oui Père. Merci pour la voiture !

- Bah, c’est une babiole. Descendons. ».

Au moment où ils passent dans le corridor d’entrée, une femme agenouillée lave. Le majordome s’aperçoit de cette incongruité -les maîtres ne doivent pas apercevoir les personnels des basses besognes- et chasse la femme de ménage… sans ménagements.

«  Père, vous avez entendu comment notre majordome a appelé la femme de ménage ?

- Non, quelle femme de ménage ?

- Celle qui nettoyait le sol. Il l’a appelée Marcelle !

- Oui et alors ?

- Oh rien ! Tout va bien ! ».

 

9 mars 2008

Pax

La paix est proche au Moyen-Orient !

Pax2

8 mars 2008

BANQUE !

Tous les timbres se mettent à sonner soudainement et stridemment (rajouter au dictionnaire) même ceux des enveloppes en instance de départ, des lumières rouges de toutes les couleurs ( !) s’allument, clignotent comme des guirlandes de Noël, des portes blindées s’abaissent en faisant un bruit de guillotine bien graissée, rappelant le bon temps. Quelques secondes ont à peine le temps de s’égrener que déjà arrivent avec la discrétion qui les caractérise voitures de police et camions de pompiers qui se garent en plusieurs couches d’épaisseur afin de permettre à un embouteillage monstre de s’établir pour plusieurs heures dans le secteur con-cerné.

Que se passe-t-il, s’interrogent les gens qui s’agglutinent, appâtés par la promesse d’une belle tragédie, qui leur permettra de dire à leur petits enfants : « J’y étais ! ».

Cela se passe devant la succursale de la banque X (je ne cite personne à cause des représailles possibles). Alors quoi ? Un holedup ? Avec prise d’otages au moins ? Ya des morts ? Plusieurs personnes ont entendu des coups de feu. L’une d’elle stipule le nombre exact : 62 ! Au bout de quelques heures de cafouillage intense, on finit par savoir à peu près ce qui s’est passé : un client a tiré –à bout portant- un chèque sur un compte insuffisamment approvisionné ! Un énorme chèque d’un montant de vingt-deux euros, alors que son compte n’en disposait que de vingt et un !

Le quidam a été emmené pieds et poings liés au violon, tabassé en proportion inverse du vol qu’il a failli commettre, mis au banc des accusés, puis au ban de la société, emprisonné et condamné à une forte amende. Disons que j’exagère un tantinet, mais si peu…

La Banque ne supporte pas qu’un individu, surtout s’il est pauvre, lui fasse tort, même involontairement, d’un centime. Un centime de dol, c’est très grave. Alors un euro ! Cela met en danger l’équilibre financier de l’Institution. Des forfaits semblables la mettent dans un état fébrile, frôlant la crise de nerfs.

Essayez pour voir !

En revanche, quelques milliards, c’est de la roupie de sansonnet, une goutte d’eau dans l’océan. Un trou qui se bouche d’un geste auguste du semeur de manne. Lequel peut être l’Etat… et l’Etat, c’est nous, vous avez déjà payé quelques milliards pour les errances d’une certaine banque au lion (je ne cite personne par peur de faire de la publicité). Ce peut- être aussi les petits camarades banquiers qui se soutiennent volontiers, sachant que les petites mésaventures de ce genre arrivent à tout un chacun à un moment, voire à un autre. Entre petites gens de bonne compagnie, on peut toujours s’entendre… sur le dos de qui vous savez.

Circulez, il n’y a rien à voir !

Et sachez que votre argent est bien gardé.

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »…mais c’était il y a bien longtemps… au temps de la Monarchie…

Bien avant que l’on ait institué une République de Liberté, Egalité, Fraternité

27 février 2008

Visite impromptue

Aujourd’hui, grande nouvelle !

En effet, la ministre de l’économie a effectué une opération « coup de poing » dans un centre commercial !

Cette opération avait été préparée dans le plus grand secret, seules les media, avaient été avisées et cela, à peine 48 heures avant.

Ce fut donc avec une surprise totale qu’un hypermarché de la région parisienne a vu débarquer madame la ministre entourée de quelques uns de ses milliers de collaborateurs et de quelques dizaines de journalistes venus là par hasard.

Et cette escouade a pu suivre la ministre faisant ses emplettes comme la plus humble des ménagères de plus de quarante ans. Et de faire lire la liste des courses à effectuer à un suivant, et de tendre le produit à un autre, lequel le posera dans le caddie poussé par un autre autre (la technique est parfaitement maîtrisée). Et de ponctuer chaque achat du ton assuré de la personne qui connaît.

Un journaliste a dû poser une question au directeur du magasin, qui se trouvait là, lui aussi par hasard, car il a répondu devant les caméras : « Je ne suis pas venu ce matin pour changer les étiquettes ! ». Les questions des journalistes sont parfois insidieuses, à la limite du soupçon. 

Mais la ministre, à l’issue de son coup de poing, qu’on n’aurait pas cru aussi violent, a levé le doute en déclarant qu’elle n’était pas venue pour accuser quiconque, mais pour voir si les augmentations trouvées sur le tas étaient conformes à celles annoncées par un magazine de consommateurs

Ainsi cette ministre s’est dérangée avec toute sa suite, non pas pour constater si les prix s’étaient envolés, mais seulement pour contrôler si le magazine n’avait pas exagéré l’augmentation des produits cités dans ses pages !

Et devinez… ils avaient osé !

On ne peut évidemment pas soupçonner la direction de l’établissement visité d’avoir modifié les étiquettes des produits incriminés, même si elle avait eu vent d’une visite aussi inopinée qu’imprévue… cela ne se fait pas !

On s’attend donc à ce que ce soit la direction du magazine de défense des consommateurs qui se fasse rappeler à l’ordre et, pourquoi pas, se voit condamnée au remboursement des frais découlant de cette sortie ministérielle.

Voilà une magnifique opération coup de poing rondement menée et dont le citoyen doit se réjouir. Car, nul ne peut en douter, le pouvoir d’achat qui va s’ensuivre grimpera dans des proportions jamais vues.

Par son efficacité, cette action d’éclat conservera certainement une place dans les annales de la République.

Alléluia !

PS: reste une question: qui a profité des produits achetés et payés par nous ?

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